L'ITC fait entendre la voix des petites entreprises à la COP28
La COP28 bat son plein. Le Centre du commerce (ITC) n'est pas reste, en menant un large éventail d'actions et d'activités afin de faire entendre la voix des petites entreprises lors de ces plus grands pourparlers au monde sur l'action climatique.
Le lieu pour des conversations constructives
La Directrice exécutive de l'ITC, Pamela Coke-Hamilton, entourée de ses homologues de la Chambre de commerce internationale (ICC), de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a officiellement lancé le Pavillon du commerce. Celui-ci, organisé conjointement par les quatre organisations, va héberger des discussions et présenter des solutions sur la manière dont le commerce peut contribuer à stimuler les actions en faveur du climat et du développement durable.
« Le Pavillon du commerce est un espace dédié aux communautés du commerce et du climat pour qu'elles se réunissent et trouvent ensemble de vraies solutions, en s'appuyant sur leurs forces combinées », a déclaré Mme Coke-Hamilton. « À l'ITC, notre objectif est que cet espace amplifie la voix des petites entreprises dans cette conversation, car sans elles, il n'y aura pas de transition juste et inclusive. »
Il s'agit du tout premier Pavillon du commerce organisé à l'occasion d'une Conférence des Parties (COP), ce qui montre l'importance d'introduire le commerce en tant que thème dans les plus grands pourparlers au monde sur le climat.
Depuis son ouverture, le pavillon s'est avéré être un espace idéal pour des conversations, des panels et des échanges fructueux. Des acteurs de différents domaines ont partagé leurs expériences et les enseignements qu'ils en ont tiré, comme la nécessité d'améliorer l'accès au financement climatique et les avantages de travailler ensemble en tant qu'entrepreneurs. Ce qu'ils partagent surtout, c'est la volonté d'accélérer la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, et ce, d'une manière qui ne laisser personne de côté.
Forger des partenariats
L'ITC a signé un accord majeur avec le Fonds vert pour le climat (GCF), le plus grand fonds climatique au monde, doté d'un portefeuille de plus de 22 milliards de dollars. Le fonds a été créé dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques afin de fournir un financement flexible aux pays en développement et les aider à lutter contre le dérèglement climatique.
Ce nouveau partenariat engage les deux parties sur les projets conjoints pour appuyer le commerce et le secteur privé dans le cadre de l'action climatique.
Selon Mme Coke-Hamilton, « L'ITC peut être un partenaire central pour faciliter le flux des financement climatiques et l'amener là où il est le plus nécessaire. L'ITC peut aider à réduire les risques pour les petites entreprises, et à les rendre attrayantes pour les investisseurs, leur donnant ainsi les moyens de prendre des mesures climatiques. Enfin, l'ITC peut aider les institutions financières à s'attaquer aux goulets d'étranglement qui les empêchent de déployer des capitaux. »
« En travaillant ensemble et en combinant nos capacités complémentaires, nous pouvons accélérer la mise en œuvre de l'action climatique. Notre engagement commun s'étend à l'inclusion des petites entreprises, des femmes, des jeunes et des communautés vulnérables, dans le but de les appuyer et de leur donner les moyens de faire face aux impacts considérables du changement climatique sur les économies et les moyens de subsistance. »
Donner les moyens aux petites entreprises
L'ITC a invité une délégation de petites entreprises et d'organisations d'appui aux entreprises à Dubaï, afin qu'elles puissent faire entendre leur voix à la COP28.
Edgar Vásquez Vela, Directeur de l'association d'exportateurs ADEX, au Pérou, témoigne : « La raison pour laquelle notre rôle est central, c'est que nous appuyons un large éventail d'entreprises. De nombreuses entreprises au Pérou et en Amérique latine ont besoin d'appui et d'un accès aux opportunités, et ce, de manière durable. »
Pendant plusieurs jours, les délégués ont participé à des groupes de discussion et partagé leurs expériences avec leurs pairs et les négociateurs présents aux pourparlers. Ils ont discuté des besoins concrets des entrepreneurs qui veulent agir pour le climat, mais qui ont aussi besoin d'un appui supplémentaire pour y parvenir.
« La possibilité de disposer d'un appui commercial est un atout formidable », a confié Zahira Hansa, de l'organisation sud-africaine Sari for Change.
« Il nous faut combler le fossé entre ce qui se passe sur le terrain et les discussions ici. Nous, les petites entreprises, devons améliorer notre capacité à opérer une transition vers le zéro-carbone, et ce fardeau pourrait être largement allégé si l'industrie mondiale nous apportait un appui financier. »
La directrice exécutive s'est réunie avec la délégation pour s'assurer que le message était largement communiqué à travers la conférence, lors d'un dialogue captivant qui s'est déroulé lors de la toute première Journée du commerce de la COP, en plein cœur de la salle des négociations.
« Pour moi, il est essentiel que vous puissiez traduire ce que vous faites sur le terrain dans ce dialogue et aussi dans une expression plus large du besoin de ressources, du besoin de changement tangible, du besoin d'impératifs politiques qui répondent réellement à ce dont vous avez besoin, du besoin de fonds. »