

Les groupes d'appui aux entreprises prêts à mener l'intégration africaine
Grâce à un webinaire présentant les progrès réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf, les organisations régionales et continentales d'appui aux entreprises sont en meilleure position pour aider le secteur privé africain à en tirer parti.
Les organisations d'appui aux entreprises vont jouer un rôle primordial dans le succès de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
À cet égard, le Centre du commerce international (ITC) et le Secrétariat de la ZLECAf ont organisé un webinaire pour informer ces organisations sur les négociations en cours et les progrès de la mise en œuvre de la zone de libre-échange. La session a également été l'occasion pour l'ITC et le Secrétariat de présenter les résultats de l'exercice conjoint de cartographie des organisations d'appui aux entreprises dans la région.
De leur côté, les organisations régionales et continentales ont profité de la session pour exprimer leurs priorités et leurs besoins. Elles ont également exploré différentes méthodes pour mettre à jour leurs services vis-à-vis de la ZLECAf.
Le coup d'envoi de la séance a été donné par le Secrétariat de la ZLECAf qui a présenté son Initiative de commerce guidé (Guided Trade Initiative). Ce nouveau programme vise à appuyer les entreprises pour qu'elles s'engagent dans des échanges commerciaux significatifs au sein de l'Union africaine (UA). Huit pays – le Cameroun, l'Égypte, le Ghana, le Kenya, Maurice, la République-Unie de Tanzanie, le Rwanda, et la Tunisie – ont déjà adhéré à l'Initiative. D'autres pays devraient les rejoindre en 2023, année choisie par l'Union africaine pour accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf.
Le Plan d'engagement du secteur privé au sein de la ZLECAf a également été présenté, avec ses projets visant à établir une plateforme commerciale dédiée à la ZLECAf et à accueillir le premier forum commercial de la ZLECAf en avril 2023.
Une présentation en deux parties de l'ITC est venue souligner les conditions de réussite d'une organisation d'appui aux entreprises. Celle-ci s'appuyait sur un registre africain constitué à l'occasion du Sommet de l'Union africaine sur l'industrialisation en Afrique, et présenté en marge de l'événement qui s'est tenu à Niamey en novembre 2022.
Ces conditions, au nombre de cinq, suivent le modèle REACT, qui préconise d'être prêt, expert, agile, connecté et digne de confiance. Pour s'y conformer, les organisations ont été encouragées à agir selon trois directions :
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Vers le haut en agrégeant la position du secteur privé pour informer les politiques ;
- Vers les côtés pour améliorer les relations entre les organismes régionaux, ainsi qu'avec les opérateurs du secteur privé ; et
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Vers le bas pour disséminer les services et les informations aux entreprises.
Selon une analyse de l'ITC, seuls 25 % des petites entreprises africaines ont à ce jour entendu parler de l'accord de libre-échange, ce qui fait de l'engagement auprès de ces entreprises un élément déterminant pour le succès de la ZLECAf.
Les représentants des organisations participantes au webinaire ont été encouragés à remplir l'enquête de cartographie, qui doit contribuer à une évaluation plus complète et ascendante des organisations d'appui aux entreprises en Afrique.
L'Accord portant création de la ZLECAf a été signé en 2018. Une fois pleinement opérationnelle, cette zone de libre-échange formera le plus grand bloc commercial au monde, avec 1,3 milliard d'individus et une production combinée de 3 400 milliards de dollars. Les données de l'ITC montrent que le potentiel d'exportation intra-africaine s'élève à 22 milliards de dollars. Sur les 54 pays signataires, 46 l'ont déjà ratifié.
À propos de One Trade Africa :
Le programme One Trade Africa de l'ITC permet aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME), ainsi qu'aux jeunes et aux femmes entrepreneurs, de tirer parti des opportunités commerciales significatives générées par la ZLECAF. Grâce à ce programme, les MPME apprennent à identifier les opportunités et à en tirer parti, les organisations d’appui aux entreprises sont renforcées pour fournir des services pertinents et adaptés aux petites entreprises, et les décideurs politiques sont appuyés pour établir des règles grâce auxquelles les MPME peuvent prospérer.