Quand la lingerie s’engage pour l’environnement
À l'occasion de la Journée des micro, petites et moyennes entreprises 2023, nous célébrons les entrepreneurs du monde entier. Les petites entreprises représentent 90 % des entreprises dans le monde, 60 à 70 % des emplois et 50 % de l'économie mondiale. Elles contribuent aux économies locales et nationales et à la réalisation des objectifs de développement durable. Nous avons interviewé Chabina Meraly, fondatrice de LOI Confection spécialisé dans la confection de lingerie.
Présentez-nous votre entreprise.
Je m’appelle Chabina Meraly, cheffe d’entreprise et fondatrice de LOI Confection. LOI est née en 1995, l’entreprise s’appelait alors « Lingerie de l’Océan Indien ». Jusqu’en 2009, nous étions spécialisés dans la confection de lingerie pour le compte de grands donneurs d’ordre français et européens.
A la fin des années 2000, le contexte économique nous fait pivoter vers la confection en tissus ‘chaîne et trame’ pour le marché de l’habillement enfant et femme, tissé avec une armure, c’est-à-dire une séquence d’entrecroisements de fils qui crée un motif décoratif.
Entre 2010 et aujourd’hui, LOI Confection a renforcé son savoir-faire sur ce marché et a développé de nombreuses facilités complémentaires, aussi bien du point de vue Responsabilité Sociale des Entreprises - unité de traitement des eaux usagées, panneaux solaires, centre social et médical, lactarium - qu’au niveau industriel - intégration de nouvelles verticales, sérigraphie, broderie machine, unités de lavage et de teinture.
Aujourd’hui, LOI c’est un écosystème de plus de 800 personnes engagées dans la continuité et le développement de ce projet.
Quels sont les défis de votre entreprise ?
Les difficultés sont multiples. En tant qu’industriel, nous avons l’obligation continue d’améliorer notre outil de production pour rester compétitifs face à la concurrence internationale.
Au niveau de la zone Madagascar/Océan Indien, le grand défi concerne la prospection de nouveaux donneurs d’ordre internationaux. Le parc textile malgache étant d’une taille relativement modeste, il est parfois difficile d’engager des moyens financiers nécessaires à la prospection de nouveaux clients.
Quels sont vos besoins ?
Nos besoins principaux sont quadruples, recruter des nouveaux talents, assurer une meilleure formation continue en interne, trouver de nouveaux partenaires commerciaux de long-terme et renforcer notre démarche d’amélioration continue.
Quelle est votre plus belle réussite ?
Nous sommes fiers de notre engagement RSE, notamment en matière d’environnent. Nous mettons en place une alimentation par énergie solaire qui permettra prochainement de couvrir 45% de nos besoins. En matière de réduction de la consommation d’eau, nous récupérons l’eau de pluie, et utilisons un système mixte de forage et d’alimentation publique.
Par ailleurs, nous avons mis en place une politique stricte de gestion des déchets, à travers des zones de tri situées dans chaque section, et une mise au rebut spécifique en fonction du type de déchets.
Nous avons aussi à cœur, à travers nos partenariats associatifs, de pouvoir contribuer à la réinsertion professionnelle des femmes sans ressources par l’accompagnement d’ateliers de formation aux métiers de la couture.
Nous avons bénéficié de formations RSE grâce au soutien du programme UKTP (The United Kingdom Trade Partnerships Programme).
Quel est votre message aux autres entrepreneurs ?
Être droit dans ses bottes, c’est toujours payant sur le long-terme !