Récits

Mme Himika résolue à avoir un impact positif sur le Bangladesh grâce à sa société Team Engine

16 juillet 2015
ITC Nouvelles

Mme Samira Himika a de multiples casquettes : entrepreneure et spécialiste en communication, militante, promotrice des arts, créatrice de produit, et même vocaliste. Mais un objectif majeur la motive : avoir un impact.

C'est bien ce que réalise Mme Himika en tant que Directrice générale de Team Engine, une société qu'elle a fondé avec l'espoir d'améliorer la vie des bangladais. Team Engine vise à aider les entrepreneurs et les petites et moyennes entreprises à développer leurs affaires. Cette « bonne société sociale » est née en 2010 avec 11 employés, et compte aujourd'hui une « famille » de plus de 50 membres.

Parmi les projets de Team Engine, figurent Alchemy, une campagne nationale de promotion pour une vie saine et la prévention des maladies, ainsi que Ancestor, une plateforme qui encourage la lecture, l'appréciation des œuvres culturelles et l'auto-exploration. L'équipe de recherche et de développement de cette compagnie a développé une technologie optique de reconnaissance des caractères, qui permet – pour la toute première fois – la numérisation de textes en bengali, la langue principale du Bangladesh, pratiquée par quelques 280 millions de personnes dans le pays et dans certaines parties de l'Inde voisine.

Mais Mme Himika ne s'est pas arrêtée là. Elle a récemment fondé deux autres entreprises, et affirme que toutes ses sociétés « vont fournir des solutions aux choses dont nous parlons au cours d'un repas ou lors de bavardages, mais à propos desquelles nous n'agissons jamais. Je veux avoir un impact, aider les gens à grandir, car s'ils grandissent, nous grandissons. »

En 2009, au sommet de sa carrière chez BBC World Service Trust, Mme Himika avait une décision à prendre : que faire après ? Elle raconte : « J'ai eu une conversation avec moi-même. J'avais deux options : continuer avec un poste mondial, ou poursuivre quelque chose qui pourrait mettre à profit mes compétences, mes passions, la valeur de l'image que j'avais créé autour de moi. J'ai choisi la seconde option. Et je ne le regrette pas. »

En tant que fille de l'un des fondateurs de la Grameen Bank – une institution de microfinance lauréate du prix Nobel de la paix, qui accorde des crédits aux plus démunis sans leur demander de garantie – Mme Himika a pu établir des contacts dès son plus jeune âge. « Je comprends comment les gens fonctionnent. Tous les points forts de ce pays sont une chose que j'ai appris dès mon enfance. »

Elle a aussi appris quelles étaient ses propres points forts, l'un d'entre eux étant la conviction. « Les gens disent que si je pense à quelque chose, je le fais. Les gens sentent ceux qui agissent et ceux qui ne font rien. Je suis de ceux qui agissent, et du coup les gens croient en moi. De plus, je suis une personne très positive ; je me tiens à l'écart des choses négatives. »

Cette attitude a bien servi à Mme Himika lorsqu'elle était membre du comité exécutif de l'Association du Bangladesh pour les logiciels et services informatisés (BASIS), l'organisme national de commerce pour l'industrie bangladaise des services de logiciels et informatiques. Elle dirige le Forum des femmes de BASIS, qui cherche à augmenter le nombre de femmes dans l'industrie nationale des technologies.

Le Forum des femmes est appuyé par le projet Bangladesh du Fonds d'affectation spéciale des Pays-Bas (NTF III), qui vise à stimuler la compétitivité et les revenus de l'export des secteurs de haute technologie au Bangladesh. Ce forum, lancé le 27 juin, va proposer des activités de mentorat, de conseil et de formation pour les femmes, qui représentent environ 10 % des propriétaires d'entreprise de technologie de l'information au Bangladesh, pour essayer de placer des femmes sur des postes. Le programme NTF III est financé par le Gouvernement hollandais au travers du Centre pour la promotion des importations depuis les pays en développement (CBI), et mis en œuvre par le Centre du commerce international.

« Certains disent que je fais trop de choses en même temps », confie Mme Himika, âgée de 32 ans. « Je regarde mon entreprise d'une certaine manière, et oui, ce sont des initiatives qui apportent une contribution à la société, au pays, aux gens. J'ai beaucoup à faire. J'espère être bientôt reconnue sur le plan international, en tant qu'image de marque, plusieurs sociétés au sein d'une boutique unique. Nous serons partout, y compris en dehors du Bangladesh, d'ici à 10 ans. Nous avons besoin d'énormément d'énergie, parce que nous essayons de faire quelque chose qui n'a jamais été fait auparavant. »