Les faits en bref

Petits États insulaires en développement : les faits en bref

29 avril 2024
Centre du commerce international


Les petits États insulaires en développement (PEID) abritent plus de 65 millions de personnes, réparties sur plus de 1 000 îles ou grands États océaniques. Ils contrôlent en moyenne une superficie maritime 28 fois supérieure à leur masse terrestre, soit 16,1 % du total des zones économiques exclusives du monde.

La densité moyenne de la population dans les PEID est de 361 personnes par kilomètre carré, alors que la moyenne mondiale en 2020 était de 58 personnes par kilomètre carré. Cette forte densité accroît leur vulnérabilité aux effets des conditions météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles.

Les PEID ont des coûts d'électricité parmi les plus élevés au monde, en partie en raison de leur dépendance aux combustibles fossiles importés.

Les PEID sont très exposés aux phénomènes météorologiques extrêmes tels que les tempêtes tropicales, les ouragans et les cyclones, qui peuvent causer des dommages considérables aux infrastructures, aux habitations et à l'agriculture. Le coût annuel des dommages causés par les catastrophes naturelles dans les PEID représente entre 1 % et 8 % de leur PIB total.


En 2020, lorsque surgit la pandémie de COVID-19, les arrivées de touristes chutent de 67 % dans les Caraïbes et de 70 % dans le Pacifique par rapport à l'année précédente. Or, le tourisme contribue en moyenne à hauteur de 30 % du PIB des PEID, ce qui en fait le secteur économique le plus important dans la plupart de ces pays (dans les autres pays, cette moyenne se situe généralement autour de 15 % du PIB).

Bien que la superficie terrestre totale des PEID représente moins de 0,5 % de la superficie terrestre mondiale, ces pays abritent pourtant plus de 20 % de la biodiversité mondiale et 40 % des récifs coralliens de la planète. Or, les études en la matière estiment que 75 % des récifs coralliens des PEID sont actuellement menacés par le dérèglement climatique.

Les PEID contribuent pour moins de 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais ils sont parmi les plus touchés par les impacts du changement climatique.

Le coût annuel de l'adaptation au changement climatique dans les PEID est estimé entre 22 et 26 milliards de dollars par an, soit environ 4 % à 5 % de leur PIB combiné.

Barbade
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39 petits États insulaires en développement

Antigua-et-Barbuda ; Bahamas ; Barbade ; Belize ; Cabo Verde ; Comores* ; Cuba ; Dominique ; États fédérés de Micronésie ; Fidji ; Grenade ; Guinée-Bissau* ; Guyana ; Haïti* ; Îles Cook ; Îles Marshall ; Îles Salomon* ; Jamaïque ; Kiribati* ; Maldives ; Maurice ; Nauru ; Niue ; Palaos ; Papouasie-Nouvelle-Guinée ; République dominicaine ; Samoa ; São Tomé-et-Príncipe* ; Singapour ; Saint Kitts-et-Nevis ; Sainte-Lucie ; Saint-Vincent-et-les-Grenadines ; Seychelles ; Suriname ; Timor-Leste* ; Tonga ; Trinidad-et-Tobago ; Tuvalu* ; Vanuatu

* Également un pays parmi les moins avancés

Face aux multiples crises récentes, les 39 PEID apparaissent comme des économies isolées, sujettes aux catastrophes naturelles et fortement affectées par le changement climatique. Ils sont confrontés à une multitude de défis, notamment des coûts d'importation et d'exportation élevés du fait de leurs ressources limitées qui les obligent à dépendre fortement des marchés extérieurs.

Les PEID se répartissent selon trois régions géographiques, à savoir celle des Caraïbes, celle du Pacifique, et celle regroupant l'Atlantique, l'océan Indien et la mer de Chine méridionale.

Lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement qui s'est tenue à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992, les PEID ont été reconnus comme un cas particulier tant sur le plan de l'environnement que du développement.

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