Récits

L'ITC et le bloc commercial de l'UEMOA œuvrent ensemble pour promouvoir les exportations et approfondir l'intégration régionale.

18 décembre 2015
ITC Nouvelles
Un protocole d'accord signé en faveur d'une large coopération sur cinq ans.

Le Centre du commerce international (ITC) et l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont décidé de collaborer afin de soutenir les exportations des huit membres du bloc, approfondir l'intégration des échanges et améliorer l'environnement des affaires au sein de l'union.

Selon les termes du protocole d'accord conclu le 15 décembre, l'ITC et les membres de l'UEMOA vont coopérer à travers des niveaux politiques multiples afin d'atteindre ces objectifs. Au niveau général, l'ITC va appuyer les gouvernements de l'UEMOA dans leur mise en œuvre de l'Accord de facilitation des échanges de l'Organisation mondiale du commerce, dont le but est de réduire le coût des échanges en simplifiant les procédures douanières et en renforçant les infrastructures aux frontières. Les huit membres de l'UEMOA sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

L'ITC va collaborer avec les institutions d'appui au commerce et à l'investissement (IACI) telles que les organisations de promotion du commerce (OPC), les chambres du commerce, et les associations du secteur privé, afin de les doter d'outils qui leur permettront de mieux aider leurs clients, et en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), et de lever les obstacles qui les empêchent d'accéder aux marchés internationaux. Parmi les efforts consentis figure la création d'un réseau d'OPC à l'échelle de l'UEMOA, qui doit couvrir les PME de toute la région, afin de faciliter les mises en relation avec les acheteurs potentiels ainsi que les activités de marketing.

Dans chaque pays, l'ITC va travailler à stimuler la compétitivité des PME dans le secteur général de l'agroalimentaire, identifié en raison de son fort potentiel d'exportation ou de son potentiel à pouvoir remplacer les produits actuellement importés. L'objectif est d'encourager la compétitivité et la rentabilité de ce secteur grâce à des améliorations variées, depuis les activités agricoles premières, en passant par celles de transformation, d'emballage, et de contrôle de la qualité, jusqu'à celles de promotion des marques, de transport et de vente. Un autre objectif clef consiste à encourager les activités de transformation agroalimentaire dans les zones rurales.

Les secteurs spécifiques sont différents d'un pays à l'autre. Certains ont été choisis pour leur importance en matière de sécurité alimentaire dans la région, comme l'oignon au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ; l'huile de palme au Bénin, en Côte d'Ivoire et au Togo ; ou les œufs et la volaille au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Mali et au Sénégal. D'autres sont des secteurs d'exportation traditionnels, comme l'anacarde au Bénin, en Côte d'Ivoire et en Guinée-Bissau ; la mangue au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, au Mali et au Sénégal ; et le coton du Bénin, du Burkina Faso, du Mali et du Togo. Le projet vise également à stimuler les exportations de plantes médicinales et aromatiques moins traditionnelles, tels que le moringa du Bénin et du Mali.

De manière transversale, intersectorielle et par-delà les frontières, l'ITC travaillera avec l'UEMOA pour encourager les investissements dans la région, à la fois des pays développés et des pays en développement.

Les priorités et les secteurs spécifiques ainsi identifiés s'alignent tous avec ceux préconisés par l'UEMOA dans son Programme économique régional 2012-2016.

Ce protocole d'accord sur cinq ans a été signé par le Président de l'UEMOA, M. Cheikhe Hadjibou Soumaré, et la Directrice exécutive de l'ITC, Mme Arancha González.