Les pays en développement enclavés (PDE) sont très dispersés à travers la planète: 15 sont en Afrique, cinq en Asie, sept en Asie centrale, deux en Amérique latine et deux en Europe centrale et orientale. Mais, en tant que groupe, ils ont un dénominateur commun: privés d’accès direct aux grandes routes maritimes, ils font souvent partie des pays en développement les plus défavorisés et certains figurent parmi les pays les moins avancés (PMA). L’ITC aide les PDE à s’attaquer à leurs problèmes d’exportations via les services ci-après.
Intégration du commerce dans le développement national
L’ITC travaille avec les pays enclavés au développement de stratégies nationales d’exportation inclusives et soutient souvent leur mise en œuvre lorsque les ressources le permettent. En Ouganda, où l’ITC est très engagé, une étude récente montre que l’impact de l’Aide pour le commerce peut être mesuré du point de vue du secteur privé. Une étude de 2009 détaille les barrières spécifiques importantes auxquelles sont confrontés les exportateurs à l’intérieur de leurs propres frontières ainsi que dans les pays voisins et qui entravent le commerce intrarégional et interrégional.
Il est possible de s’attaquer à ces contraintes à l’échelon régional par le biais du dialogue public-privé dans des secteurs spécifiques, impliquant l’ensemble des acteurs. En RDP lao, des stratégies sectorielles développées avec l’appui de l’ITC et le concours des parties prenantes nationales ont été approuvées par le gouvernement et incluses dans le plan national de développement.
Développement des secteurs verticalement intégrés
Dans deux PDE d’Asie centrale, l’ITC se focalise sur le renforcement des capacités d’exportation dans l’industrie du textile et de l’habillement, deux secteurs identifiés comme offrant un fort potentiel au Kirghizistan et au Tadjikistan. Les projets s’attaquent au déficit de compétences d’exportation dans les secteurs du développement de produits, du marketing et de la gestion de la qualité, et exploitent les nouvelles opportunités commerciales. Afin de maximiser l’impact, l’ITC travaille avec les exportateurs, les institutions d’appui au commerce et les décideurs politiques, en suivant la démarche privilégiée par le travail similaire accompli en 2004-2008 dans le secteur des fruits et légumes dans ces deux pays, ainsi qu’au Kazakhstan et en Ouzbékistan. Les exportations des entreprises participantes ont augmenté de 15 à 30%, prouvant l’impact du travail accompli par l’ITC.
En Asie, où la majorité des PDE sont aussi des PMA, l’ITC aide ces pays à développer des stratégies sectorielles spécifiques pour de nouveaux produits offrant un important potentiel d’exportation et s’attaque à certains besoins prioritaires identifiés par les Études diagnostiques sur l’intégration commerciale. Conjointement avec le programme du Groupe interinstitutions des Nations Unies sur le commerce, le travail de l’ITC dans la RDP lao se concentrera sur le développement du tourisme durable et inclusif. Un des objectifs du programme est de trouver de nouveaux débouchés touristiques pour les producteurs d’autres secteurs, tels que la soie et les produits bio.