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26 mars 2024
Défis du commerce agricole en Afrique de l’Ouest
Crédit Photo : Aidan O'Neill
La malnutrition, la croissance rapide de la population et la forte dépendance aux importations alimentaires constituent certains des principaux défis auxquels est confrontée la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La résolution de ces problèmes permettrait, outre de répondre à l’urgence d’améliorer la sécurité alimentaire, de stimuler le développement économique de la région et de résister aux pressions géopolitiques mondiales qui influencent les prix des denrées alimentaires.
Une meilleure coordination des politiques commerciales alimentaires au sein de la région est primordiale pour traiter ces enjeux. Dans ce but, la Commission de la CEDEAO a mis en place plusieurs instruments, tels que le Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO (SLEC) et la Politique agricole de la CEDEAO (ECOWAP), afin de renforcer les volumes du commerce agricole intrarégional et d’améliorer la coordination.
Cependant, les données disponibles indiquent que le niveau des échanges agricoles intrarégionaux demeure faible, et ce pour plusieurs raisons : les postes douaniers manquent d’infrastructures et de ressources adéquates ; le besoin d’harmonisation des législations nationales et régionales ; des procédures administratives opaques qui entraînent des retards et des coûts imprévus ; ainsi qu’un accès limité aux informations sur les opportunités de marché pour les entreprises.
Pour remédier à ces problèmes – souvent à l’origine du commerce informel – le programme EAT vise à créer un environnement propice au commerce agricole dans la région. Il s’agit de renforcer les capacités des décideurs pour des prises de décision éclairées en matière de commerce et de sécurité alimentaire, de consolider les cadres réglementaires, et de simplifier les procédures administratives aux frontières afin de garantir la qualité et la sécurité des produits échangés. Dans le cadre du programme, qui met un accent particulier sur l’inclusion des femmes et des jeunes, les entreprises agroalimentaires pourront se doter des connaissances et des ressources nécessaires pour mieux commercer dans la région.
Notre approche
Dans le cadre du programme EAT, le Centre du commerce international (ITC) adopte une stratégie multi-niveau et multipartite, en collaboration étroite avec la Commission de la CEDEAO, les États membres, la société civile, le secteur privé et diverses entités commerciales. Cette approche globale permet de traiter les dimensions politiques, économiques, climatiques, nutritionnelles et liées au genre du commerce agricole régional.
L’engagement de l’ITC dans le programme s’inscrit dans ses objectifs plus larges : renforcer les institutions régionales en Afrique, promouvoir un commerce agricole durable et sensible au genre, et améliorer les services locaux de promotion du commerce au bénéfice du secteur privé, pour assurer la pérennité de l’action.
L’ITC fournira des conseils et une assistance pour renforcer la capacité de la Commission de la CEDEAO à coordonner les politiques de commerce agricole, notamment à travers des dialogues public-privé, l’introduction d’outils d’intelligence commerciale et de suivi, ainsi que la promotion d’approches coopératives en matière de facilitation des échanges.
Les organisations régionales et les autorités nationales bénéficieront de programmes adaptés de renforcement des capacités afin d’améliorer leurs services aux entreprises et de garantir l’application effective des mesures de commerce agricole aux frontières, avec un accent particulier sur l’évaluation de leur performance. L’ensemble de l’action vise en priorité les petites entreprises et les petits commerçants agricoles, dont les compétences doivent être développées et qui doivent pouvoir bénéficier d’un écosystème plus propice au commerce intrarégional.
Tous les thèmes abordés durant nos formations ont renforcé nos capacités à préparer nos entreprises pour les salons et les expositions. Sur place, cela nous a permis d’améliorer les services offerts à nos membres, par exemple en soignant la présentation visuelle et en élaborant un argumentaire de vente pour nos produits.
Tous les thèmes abordés durant nos formations ont renforcé nos capacités à préparer nos entreprises pour les salons et les expositions. Sur place, cela nous a permis d’améliorer les services offerts à nos membres, par exemple en soignant la présentation visuelle et en élaborant un argumentaire de vente pour nos produits.
Reine Don-Koffi
Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire
Le segment du webinaire consacré à la préparation des outils de communication pour mon entreprise a été particulièrement précieux. Après avoir assisté à ce webinaire, j’ai lancé la création d’une vidéo de présentation et traduit mes cartes de visite, brochures et flyers en anglais. Cela s’est avéré indispensable, notamment avec les visiteurs anglophones à mon stand. Je souhaite participer à davantage de sessions de formation, car elles m’apportent toujours de nouvelles idées et une meilleure compréhension pour améliorer mes méthodes et habitudes de travail.
Par ailleurs, j’ai réussi à vendre de l’attieke déshydraté, de l’attieke frais, du soumbala, de la farine de maïs, du manioc et de la fécule, pour un montant total de 1 200 dollars.
Par ailleurs, j’ai réussi à vendre de l’attieke déshydraté, de l’attieke frais, du soumbala, de la farine de maïs, du manioc et de la fécule, pour un montant total de 1 200 dollars.
Le segment du webinaire consacré à la préparation des outils de communication pour mon entreprise a été particulièrement précieux. Après avoir assisté à ce webinaire, j’ai lancé la création d’une vidéo de présentation et traduit mes cartes de visite, brochures et flyers en anglais. Cela s’est avéré indispensable, notamment avec les visiteurs anglophones à mon stand. Je souhaite participer à davantage de sessions de formation, car elles m’apportent toujours de nouvelles idées et une meilleure compréhension pour améliorer mes méthodes et habitudes de travail.
Par ailleurs, j’ai réussi à vendre de l’attieke déshydraté, de l’attieke frais, du soumbala, de la farine de maïs, du manioc et de la fécule, pour un montant total de 1 200 dollars.
Par ailleurs, j’ai réussi à vendre de l’attieke déshydraté, de l’attieke frais, du soumbala, de la farine de maïs, du manioc et de la fécule, pour un montant total de 1 200 dollars.
Florence Bassono
Propriétaire de Faso Attieke au Burkina Faso
Résultats du programme
Harmonisation des politiques commerciales : Conseiller la Commission de la CEDEAO et les États membres sur la coordination et l’harmonisation des politiques et sur les initiatives visant à améliorer l’écosystème du commerce agricole dans la région.
Facilitation du commerce : Appuyer la mise en œuvre de mesures et de services de facilitation du commerce sensibles au genre et durables aux frontières, afin de libérer le potentiel du commerce agricole intrarégional et d’augmenter les incitations à réaliser des opérations commerciales formelles.
Promotion du secteur privé : Outiller les petites entreprises et les petits commerçants agricoles, en collaboration avec des organisations locales d’appui aux entreprises, avec les connaissances et les compétences nécessaires pour exploiter les opportunités offertes par le marché agricole régional.
Produits ciblés
Riz
La culture du riz tire parti des avantages agroécologiques des conditions saisonnières alternant humidité et sécheresse, ainsi que des économies d’échelle, en faisant une pierre angulaire de la sécurité alimentaire et de la stabilité économique dans la région de la CEDEAO. Avec des pays comme le Nigéria, qui figurent parmi les premiers producteurs de riz en Afrique, le renforcement de la production rizicole peut considérablement réduire la dépendance aux importations et stimuler les économies locales.
La culture du riz tire parti des avantages agroécologiques des conditions saisonnières alternant humidité et sécheresse, ainsi que des économies d’échelle, en faisant une pierre angulaire de la sécurité alimentaire et de la stabilité économique dans la région de la CEDEAO. Avec des pays comme le Nigéria, qui figurent parmi les premiers producteurs de riz en Afrique, le renforcement de la production rizicole peut considérablement réduire la dépendance aux importations et stimuler les économies locales.
Oignons
Les oignons prospèrent dans diverses conditions agroécologiques et sont des produits périssables à forte valeur ajoutée, essentiels à la rentabilité du marché et aux moyens de subsistance des agriculteurs dans la région de la CEDEAO. Les pays de la CEDEAO peuvent tirer parti de leurs conditions de culture favorables pour devenir des fournisseurs majeurs d’oignons en Afrique de l’Ouest, ce qui permettra d’augmenter les revenus d’exportation et d’améliorer les revenus des agriculteurs.
Les oignons prospèrent dans diverses conditions agroécologiques et sont des produits périssables à forte valeur ajoutée, essentiels à la rentabilité du marché et aux moyens de subsistance des agriculteurs dans la région de la CEDEAO. Les pays de la CEDEAO peuvent tirer parti de leurs conditions de culture favorables pour devenir des fournisseurs majeurs d’oignons en Afrique de l’Ouest, ce qui permettra d’augmenter les revenus d’exportation et d’améliorer les revenus des agriculteurs.
Tomates
Les tomates bénéficient des conditions saisonnières alternant humidité et sécheresse et sont des produits périssables à forte valeur ajoutée, essentiels aux marchés des produits frais. Elles contribuent de manière significative à l’économie agricole dans la région de la CEDEAO. Avec le Nigéria parmi les principaux producteurs de tomates en Afrique, il existe un potentiel important pour développer la production et la transformation, tant pour la consommation intérieure que pour l’exportation.
Les tomates bénéficient des conditions saisonnières alternant humidité et sécheresse et sont des produits périssables à forte valeur ajoutée, essentiels aux marchés des produits frais. Elles contribuent de manière significative à l’économie agricole dans la région de la CEDEAO. Avec le Nigéria parmi les principaux producteurs de tomates en Afrique, il existe un potentiel important pour développer la production et la transformation, tant pour la consommation intérieure que pour l’exportation.
Maïs
Les avantages comparatifs du maïs, notamment grâce aux économies d’échelle, en font un aliment de base à forte demande, essentiel à la sécurité alimentaire régionale et au maintien de l’alimentation des populations dans la région de la CEDEAO. En tant que l’un des principaux producteurs de maïs en Afrique, la CEDEAO peut exploiter cette culture pour renforcer la sécurité alimentaire et appuyer le développement agro-industriel.
Les avantages comparatifs du maïs, notamment grâce aux économies d’échelle, en font un aliment de base à forte demande, essentiel à la sécurité alimentaire régionale et au maintien de l’alimentation des populations dans la région de la CEDEAO. En tant que l’un des principaux producteurs de maïs en Afrique, la CEDEAO peut exploiter cette culture pour renforcer la sécurité alimentaire et appuyer le développement agro-industriel.
Manioc
Le manioc peut réduire à la fois la faim et la pauvreté dans la région de la CEDEAO en fournissant une source fiable de nourriture et de revenus pour les petits exploitants agricoles. En tant que premier producteur et exportateur mondial de manioc, les pays de la CEDEAO, notamment le Nigéria, peuvent davantage tirer parti de cet avantage en développant de nouveaux produits à base de manioc et en élargissant l’accès aux marchés.
Le manioc peut réduire à la fois la faim et la pauvreté dans la région de la CEDEAO en fournissant une source fiable de nourriture et de revenus pour les petits exploitants agricoles. En tant que premier producteur et exportateur mondial de manioc, les pays de la CEDEAO, notamment le Nigéria, peuvent davantage tirer parti de cet avantage en développant de nouveaux produits à base de manioc et en élargissant l’accès aux marchés.
Production d’engrais
La production d’engrais bénéficie d’économies d’échelle, élément crucial pour améliorer la productivité agricole et garantir des pratiques agricoles durables dans la région de la CEDEAO. Une augmentation de la production locale et de l’utilisation des engrais peut considérablement accroître les rendements des cultures et réduire la dépendance aux importations, appuyant ainsi la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs.
La production d’engrais bénéficie d’économies d’échelle, élément crucial pour améliorer la productivité agricole et garantir des pratiques agricoles durables dans la région de la CEDEAO. Une augmentation de la production locale et de l’utilisation des engrais peut considérablement accroître les rendements des cultures et réduire la dépendance aux importations, appuyant ainsi la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs.
Viande transformée
La viande transformée est un produit périssable à forte valeur ajoutée, important pour les retours économiques dans le secteur agroalimentaire et pour répondre aux besoins en protéines des populations de la région CEDEAO. En développant l’industrie de la transformation de la viande, les pays de la CEDEAO peuvent accroître la valeur ajoutée, créer des emplois et améliorer la qualité et la sécurité alimentaires.
La viande transformée est un produit périssable à forte valeur ajoutée, important pour les retours économiques dans le secteur agroalimentaire et pour répondre aux besoins en protéines des populations de la région CEDEAO. En développant l’industrie de la transformation de la viande, les pays de la CEDEAO peuvent accroître la valeur ajoutée, créer des emplois et améliorer la qualité et la sécurité alimentaires.
Ananas
Avec une forte demande sur le marché, l’ananas est un produit essentiel à la rentabilité de l’industrie agroalimentaire et à la génération de revenus d’exportation dans la région CEDEAO. Des pays comme le Ghana, qui sont parmi les principaux exportateurs d’ananas, disposent d’une opportunité significative pour étendre la production, améliorer les techniques de transformation et conquérir une plus grande part des marchés internationaux.
Avec une forte demande sur le marché, l’ananas est un produit essentiel à la rentabilité de l’industrie agroalimentaire et à la génération de revenus d’exportation dans la région CEDEAO. Des pays comme le Ghana, qui sont parmi les principaux exportateurs d’ananas, disposent d’une opportunité significative pour étendre la production, améliorer les techniques de transformation et conquérir une plus grande part des marchés internationaux.
Nianda, entreprise agricole et commerciale, employé travaillant au processus de séchage du manioc.
Photo de Aidan O'Neill
Principaux partenaires et bénéficiaires
Le programme est mis en œuvre sous la supervision de la Commission de la CEDEAO, impliquant les directions en charge de l’agriculture et du développement rural, du commerce, des douanes, de la libre circulation des personnes, ainsi que du Centre de développement du genre. L’ITC est un partenaire exécutant, aux côtés de la GIZ et du Club Sahel et Afrique de l’Ouest de l’OCDE (SWAC).
Les autres partenaires incluent des associations commerciales régionales et nationales, des chambres de commerce et d’agriculture, les ministères et autorités nationales compétents, des organisations de la société civile ainsi que des acteurs du secteur privé.
Le programme bénéficie directement aux petites entreprises, coopératives et associations de petits commerçants transfrontaliers opérant dans le secteur agroalimentaire.
Pays cible
Pays d'interventions:
- Intervention régionale (en Vert)
- Intervention nationale et locale (en Jaune)
Atelier EAT sur le potentiel d’exportation des chaînes de valeur du programme.
Photo de l'ITC
Ouvrières travaillant le manioc.
Photo de Aidan O'Neill
Ouvrières travaillant le manioc.
Photo de Aidan O'Neill
