Stratégies de résilience – trouvez la vôtre !
Le climat actuel pour les petites entreprises appelle à une situation de « s'adapter ou mourir ». Beaucoup ne sont pas équipées pour s'adapter, et donc « meurent ».
Une des leçons à tirer de la pandémie est que nous n’avons pas consacré suffisamment de temps au cours de la dernière décennie à préparer les entreprises, et en particulier les plus petites, à être résilientes aux chocs soudains des marchés.
Le nombre de victimes parmi les petites entreprises est effarant. Il montre leur vulnérabilité, non seulement à la pandémie, mais aussi de manière générale aux crises financières et aux catastrophes naturelles. La situation actuelle place les petites entreprises devant un dilemme : s’adapter ou disparaître. Malheureusement, bon nombre d’entre elles ne sont pas équipées pour s’adapter, et de ce fait disparaissent.
Il faut avant tout distinguer les économies développées de celles en développement, car la situation est clairement bien plus mauvaise dans les secondes. En outre, la réaction des gouvernements pour aider les firmes défaillantes dépend également de cette distinction. Dans les économies développées, des mesures ont été promptement mises en œuvre au travers de plans de relance efficaces ; dans les économies en développement, en revanche, l’aide est arrivée plus lentement, freinée par des difficultés d’ordre fiscal et en matière de capacité des services concernés.
Solution miracle
Il n’y a hélas pas de solution miracle. Pour créer une plateforme de nouvelles initiatives, il est essentiel de disposer d’un environnement propice. Le processus importe autant que le contenu. Un dialogue social entre le gouvernement, les employeurs et les salariés doit donc se mettre en place au niveau national, afin d’identifier les difficultés et de prendre les mesures immédiates et indispensables à la préservation des entreprises et de l’emploi. Même s’il existe certains outils génériques, les solutions diffèrent d’un pays à l’autre. Par conséquent, instaurer au plus vite une communication efficace, transparente et régulière est primordial.
Il ne s’agit pas, cependant, de réinventer la roue. Les meilleures pratiques en cours au niveau mondial fournissent déjà des exemples d’outils et de programmes pouvant être adoptés. Les organisations d’employeurs et de travailleurs, que ce soit au niveau sectoriel, national ou mondial, constituent également une source importante d’informations sur les dispositifs d’appui existants dans les autres secteurs ou pays, ou encore sur des solutions innovantes pour les entreprises (voir à ce titre la page internet de l’OIE en lien avec la COVID-19). L’avantage d’un plan judicieusement exécuté n’est pas seulement de rapporter des bénéfices à court terme, mais aussi de renforcer la résilience des petites entreprises face aux chocs futurs.
Tout dépend du leadership et de la culture de l’entreprise, et de sa capacité à développer un plan de poursuite des activités en amont des crises. Lorsqu’ils sont régulièrement mis à jour, ces plans permettent d’identifier les principaux éléments d’une poursuite des activités, tels que l’accès aux financements, la formation, l’amélioration de la productivité, le développement numérique, les nouveaux marchés potentiels et les innovations.
À l’Organisation internationale du travail (OIT), nous avons constaté que la motivation et l’implication du personnel sont essentielles pour développer et mettre en œuvre des stratégies de résilience commerciale. Une enquête de l’OIT menée il y a quelque temps au niveau mondial avait montré que la continuité des affaires constitue un objectif clef pour les entreprises. En conséquence, nous pilotons à présent des programmes de résilience partout dans le monde. À l’Organisation internationale du travail (OIT), nous avons constaté que la motivation et l’implication du personnel sont essentielles pour développer et mettre en œuvre des stratégies de résilience commerciale. Une enquête de l’OIT menée il y a quelque temps au niveau mondial avait montré que la continuité des affaires constitue un objectif clef pour les entreprises. En conséquence, nous pilotons à présent des programmes de résilience partout dans le monde.
Ce n’est pas un exercice ponctuel mais continu – plus les petites entreprises s’investiront dans une planification continue, plus elles seront en mesure de survivre lors des crises.
Même si de nombreuses firmes n’étaient pas préparées à la crise actuelle, il n’est jamais trop tard pour réagir. Si la tâche peut sembler ardue, la difficulté de prendre la crise à bras le corps n’est que de courte durée, et le fait de développer des plans de poursuite des activités produira des bénéfices à long terme, et surtout renforcera la résilience des compagnies.
En raison de la fragilité des petites entreprises, les gouvernements ont un rôle majeur à jouer, pour faciliter, aider et protéger cette source essentielle de l’emploi et de la croissance économique.