Communiqués de presse

Le secteur privé doit se faire entendre dans les discussions concernant l’intégration du commerce africain

30 novembre 2010
ITC Nouvelles

A la veille du sommet de l’Union africaine, le Forum du secteur privé encourage vivement les partenariats commerciaux au-delà de la politique.

Alors que les nations africaines visent à atteindre une plus étroite intégration commerciale en réponse à la crise économique mondiale, la Directrice exécutive de l’ITC, Patricia R. Francis, a mis en garde du fait que la voix du secteur privé africain n’était pas suffisamment entendue. Mme Francis a souligné qu’avec seulement cinq ans pour atteindre les cibles des Objectifs du Millénaire pour le Développement, ‘une action multilatérale coordonnée est nécessaire pour répondre aux trois facteurs essentiels que sont les populations, la planète et la prospérité si nous voulons atteindre ces objectifs, et le secteur privé est un partenaire essentiel dans cette direction.’

Mme Francis s’est exprimée après s’être adressée aux participants du Forum du secteur privé africain s’étant déroulé sur deux jours à Kampala, en Ouganda, la semaine dernière, la veille du sommet de l’Union africaine (UA) dans la capitale de l’Ouganda. Le forum a mis en évidence le partenariat croissant entre l’UA et l’ITC qui se sont engagés avec le secteur privé sur des questions essentielles pour le continent africain. Le forum était dédié au sujet ‘Création de nouvelles opportunités commerciales suite à la crise économique et financière modiale’.

L’ITC, par l’intermédiaire de l’initiative Aide pour le commerce de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), se trouve en première ligne pour créer un environnement appuyant les petites et moyennes entreprises (PME) dans les pays en développement afin que celles-ci deviennent plus compétitives. L’ITC travaille également pour aider les institutions financières nationales à régler la question de l’accès au financement pour les PME, et en particulier les entreprises dirigées par des femmes, qui ont grand besoin d’un appui financier mieux structuré pour chaque étape des activités de la chaîne d’approvisionnement.

 
Selon Mme Francis, le secteur privé joue trois rôles dans l’Aide pour le commerce: en tant que bénéficiaire, en tant que porte-parole et en tant que partenaire pour le développement du commerce. ‘En fin de compte, c’est le secteur privé qui fait du commerce’ a déclaré Mme Francis, ‘mais la voix du secteur privé en faveur d’un partenariat commercial à la fois en Afrique et en dehors de l’Afrique n‘est pas assez entendue.’

Les participants au Forum ont souligné que les PME étaient en train de devenir des acteurs essentiels de la croissance économique et qu’il était nécessaire de trouver de nouvelles façons de fournir des mécanismes d’appui de financement du commerce pour le secteur, ainsi que des chaînes de valeur et d’approvisionnement connectant l’Afrique avec les marchés mondiaux. Le forum a conclu que des efforts étaient nécessaires pour mobiliser les ressources de la Banque de développement africaine et d’autres banques de développement régionales pour faciliter l’accès des PME au crédit à long terme, et garantir des marges de crédit des banques commerciales locales; et fournir des services de développement commercial aux PME d’exportation de manière à optimiser leurs capacités à développer des projets de commerce agricole rentables.

La Directrice exécutive de l’ITC a souligné lors de la réunion que l’Afrique devrait chercher des investissements qui apporteraient une valeur ajoutée à ses produits, y compris les produits de base.

‘L’objectif final est de mettre le secteur privé africain à un niveau auquel il peut être compétitif sur le plan mondial,’ a souligné Mme Francis. ‘Le secteur privé possède l’énergie et l’imagination nécessaires pour se faire une place sur le marché international mais il a besoin de l’appui des gouvernements et des agences internationales à travers des programmes tels que l’Aide pour le commerce.’

Elle a également vivement encouragé l’établissement d’un mécanisme destiné à faciliter un dialogue durable entre les secteurs public et privé dans les institutions régionales afin de garantir que la voix du secteur privé est entendue tandis que le continent essaie d’améliorer ses méthodes de négociation.

La réunion de Kampala, à laquelle ont participé des personnalités du monde des affaires de tout le continent, s’est conclue par l’adoption d’une ‘Déclaration du forum du secteur privé africain’ soulignant les actions prioritaires à entreprendre par le secteur privé, les gouvernements, les communautés économiques régionales et l’UA, dans l’objectif d’améliorer la compétitivité des industries africaines et d’améliorer la participation du continent dans le commerce mondial et les flux d’investissements.

A Kampala, Mme Francis a présidé une délégation de dirigeants du secteur privé lors de la table ronde du sommet africain au cours de laquelle elle a transmis des messages clés du forum aux chefs d’état et de gouvernements. Son message principal soulignait le besoin de renforcer la centralisation du programme relatif au commerce pour le développement de l’Afrique, y compris l’Aide pour le commerce. Elle a souligné que la mission de l’ITC était de s’engager auprès du secteur privé afin d’appuyer le programme, ce qui impliquait d’établir des partenariats solides aux niveaux national, régional et continental pour profiter des opportunités du marché, y compris lancer un dialogue entre les secteurs public et privé dans un esprit tourné vers l’avenir, tandis que les gouvernements et le monde des affaires travaillent pour améliorer leur compétitivité dans un environnement mondial changeant rapidement; et fixer des objectifs quant à l’importance de l’établissement de mécanismes institutionnalisés pour favoriser le dialogue et une action conjointe aux niveaux national, régional et continental afin d’être des partenaires commerciaux crédibles sur les marchés mondiaux. Ceci est l’initiative conjointe de l’Union africaine, de l’Agence d’investissement de l’Ouganda, de la Chambre de commerce de l’Ouganda et de Global Compact.