Le Forum d'investissement de la CEDEAO pointe les opportunités en Afrique de l'Ouest
Le forum a rassemblé des responsables gouvernementaux, financiers et économiques de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Il fut l'occasion d'examiner comment les investissements peuvent améliorer l'agriculture et la sécurité alimentaire en Afrique de l'Ouest.
La Banque d'investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) a organisé l'événement qui s'est déroulé à Lomé, au Togo, les 4 et 5 avril.
La Première Ministre du Togo, Victoire Tomegah Dogbé, a donné le coup d'envoi du Forum dont le thème était « Transformer les communautés de la CEDEAO dans un environnement difficile ».
Elle a souligné la nécessité d'un large éventail d'investissements dans les domaines du capital humain, de l'énergie, de l'économie numérique et des infrastructures.
La Directrice générale de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Ngozi Okonjo-Iweala, s'est exprimée par vidéo sur la manière dont l'intégration régionale aide à renforcer les investissements.
Simon Tiemtore, Président de Vista Group Holding, et Kanayo Awani, Vice-Président exécutif de la Banque africaine d'import-export (Afreximbank), ont tous deux souligné combien les efforts de collaboration et des stratégies innovantes étaient essentiels pour faire avancer les priorités d'investissement.
Dans le cadre du thème de ce forum, les discussions ont permis d'aborder des sujets cruciaux tels que la sécurité alimentaire, le renforcement des chaînes d'approvisionnement agricole et l'amélioration de la sécurité dans son ensemble en Afrique de l'Ouest.
Les panélistes ont proposé des stratégies pour relever les défis de l'agriculture, tout en insistant sur les impératifs de coopération et d'innovation pour assurer un développement durable.
Ils ont également pointé les défis majeurs liés à l'accès au financement, qui affecte gravement les petites entreprises, en particulier les entreprises agroalimentaires et les jeunes entrepreneurs. Parmi les solutions abordées, l'une concerne les institutions de financement du développement telles que la BIDC qui pourraient faciliter l'accès aux prêts.
C'est précisément l'axe du travail mené par le Centre du commerce international (ITC) en partenariat avec la Commission de la CEDEAO au travers du Programme de compétitivité de l'Afrique de l'Ouest (WACOMP).
Grâce au programme WACOMP, neuf agences de promotion des investissements d'Afrique de l'Ouest ont pu participer au Forum. Elles y ont présenté les projets d'investissement menés dans leurs pays. Les délégués ont également pu s'entretenir avec des chefs d'entreprise sur les investissements dans des domaines critiques tels que l'agriculture, le développement des infrastructures, l'appui aux petites entreprises, l'énergie et le changement climatique.
Les participants au forum ont examiné des projets concrets ainsi que des opportunités d'investissement, en mettant l'accent sur la promotion de l'emploi, le financement des infrastructures et l'adoption de solutions énergétiques résilientes au dérèglement climatique. Avec les représentants de l'ITC et de la Commission de la CEDEAO, la délégation du programme WACOMP a pu rencontrer la direction de la BIDC et discuter des moyens de renforcer leur collaboration en vue d'appuyer l'afflux d'investissements dans la région.
À propos du Programme de compétitivité de l'Afrique de l'Ouest (WACOMP)
Le Programme de compétitivité de l'Afrique de l'Ouest (WACOMP) est financé par l'Union européenne dans le cadre du 11e Fonds européen de développement. Le programme vise à renforcer la compétitivité des pays d'Afrique de l'Ouest et à améliorer leur intégration dans le système commercial à la fois régional et international. Dans le cadre du WACOMP, le Centre du commerce international (ITC) travaille en coopération avec l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), sous la direction générale de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). L'objectif global du programme est ainsi de « renforcer la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest en améliorant les capacités de production, de transformation et d'exportation du secteur privé, conformément aux stratégies industrielles régionales et nationales et aux stratégies des PME ».