Intelligence artificielle : Des innovations dans toute l'Afrique
Transformer les industries et autonomiser les entrepreneurs.
Dans toute l'Afrique, des start-up exploitent la puissance de l'intelligence artificielle (IA) pour stimuler l'innovation et relever les défis locaux. Qu'il s'agisse d'appuyer les entrepreneurs, d'améliorer la sécurité routière ou de fournir des services financiers inclusifs, ces avancées technologiques ouvrent la voie à une croissance transformatrice.
Une de ces start-up est CONCREE, une entreprise sénégalaise dirigée par Babacar Birane. L'entreprise a développé ADIA, un outil piloté par l'IA, conçu pour aider les jeunes entrepreneurs à élaborer leurs plans d'entreprise. Cet outil joue un rôle essentiel dans la formalisation des entreprises, notamment pour obtenir les documents nécessaires lors des transactions avec les institutions financières.
Le déploiement initial d'ADIA a impliqué 15 entrepreneurs à Saint Louis, au Sénégal, dans le cadre d'un partenariat avec les Pays-Bas. Forte de ce succès, CONCREE prévoit d'étendre cette initiative à l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest, afin de fournir le coup de pouce indispensable aux entrepreneurs en herbe.
En Ouganda, l'entreprise 3D Services Limited, basée à Kampala, a lancé DASH AI, une caméra embarquée alimentée par IA. L'appareil est équipé de fonctions avancées telles que les systèmes avancés d'assistance à la conduite (ADAS), la surveillance de l'état du conducteur (DSM) et la détection de l'angle mort (BSD).
Ces fonctions pilotées par IA sont essentielles pour améliorer la sécurité routière en alertant les conducteurs sur les risques potentiels. Grâce à cette technologie, la logistique transfrontière et les déplacements routiers dans la région deviennent nettement plus sûrs.
Au Ghana, le secteur financier bénéficie également des transformations induites par l'IA. L'entreprise Paybox a intégré un outil d'IA dans WhatsApp qui permet aux utilisateurs de suivre l'état de leurs finances et d'engager des conversations. S'appuyant sur des bases solides en matière de données et d'analyse des mégadonnées, Paybox ouvre la voie à l'inclusion financière en permettant aux particuliers de gérer plus facilement leur argent par le biais d'une plateforme conviviale.
Une autre entreprise ghanéenne, Dataware, exploite l'IA pour la technologie des chatbots (robots conversationnels) afin de créer un guide pour aider les entreprises à naviguer la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et à en tirer parti.
Dans le secteur agricole, l'entreprise Farmerline utilise l'analyse des sentiments guidée par IA pour identifier et relever les défis auxquels sont confrontés les agriculteurs.
En analysant les interactions vocales et les services demandés, la start-up peut fournir un meilleur appui et améliorer la prise de décision, tant au Ghana qu'à l'international.
Ces exemples illustrent l'impact croissant de l'IA à travers l'Afrique. Les start-up utilisent des technologies de pointe pour répondre aux besoins locaux, améliorer les services et autonomiser les entrepreneurs dans une variété de secteurs. À mesure que ces innovations vont se développer, grâce aux solution d'IA locales, le continent devrait connaître une croissance et un développement remarquables.
Ces entreprises sont appuyées par le programme Netherlands Trust Fund (NTF V) mené par le Centre du commerce international (ITC) et déployé au Bénin, en Côte d'Ivoire, en Éthiopie, au Ghana, au Mali, en Ouganda et au Sénégal.
Un nombre croissant d'entreprises technologiques, plus de 300 à ce jour, appuyées par le programme NTF V, adoptent l'IA et exploitent ses avantages pour stimuler leur productivité interne et améliorer leur portefeuille de services, comme dans les cas cités ci-dessus.
En collaborant avec ces innovateurs locaux, le programme joue un rôle de catalyseur dans le processus de transformation numérique en cours, et vise à moderniser les services gouvernementaux, les industries traditionnelles, l'éducation, les soins de santé et tous les autres aspects de la vie.