GTEX textiles Tunisia
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Commerce vert – une évidence !

1 novembre 2021
Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch, Directrice des affaires économiques extérieures Secrétariat d’État à l’économie, Confédération suisse

Le commerce vert n’est plus un choix, mais une évidence – l’exemple du travail conjoint du SECO et de l’ITC dans le secteur du textile.

 

L’objectif du Secrétariat d’État à l’économie (SECO) dans le domaine de la promotion du commerce est d’appuyer les producteurs des pays en développement et émergents afin qu’ils intègrent les chaînes de valeur internationales.

Le fait que la mondialisation et le libre-échange génèrent un développement économique et des emplois est aujourd’hui largement admis. Cependant, ils comportent également des risques, notamment des risques externes liés aux changements climatiques.

En l’absence de signaux de prix clairs indiquant les coûts environnementaux du recourt aux énergies fossiles ou de l’émission de gaz à effet de serre, les chaînes de valeur internationales demeurent avides en transport et en énergie.

Pourtant, un système d’échanges internationaux proprement développé peut aider les pays à affronter les effets néfastes des changements climatiques, tels que le manque de nourriture.

Dans le cadre de son engagement en faveur du climat, le SECO se concentre sur la réduction des gaz à effet de serre en encourageant des processus de production propres et économes en ressources, et en travaillant sur des mécanismes de tarification du CO2. Le SECO aide également ses pays partenaires à devenir plus résilients et à s’adapter aux effets néfastes des changements climatiques.

Un bon exemple est fourni par le programme GTEX/MENATEX pour la chaîne de valeur du textile et de l’habillement, cofinancé par le SECO et mis en œuvre par l’ITC dans différents pays d’Asie centrale et dans la région MENA.

Ce secteur est l’un des plus dynamiques du commerce international et primordial pour de nombreux pays en développement en termes d’emploi, de génération de revenus et de recettes en devises. Il offre en conséquent une forte opportunité de combattre la pauvreté.

Toutefois, la part de l’industrie du textile et de l’habillement dans l’émission mondiale de gaz à effet de serre s’élève à 8 %*, notamment en raison des étapes de teinture et de finition. La demande croissante pour des vêtements moins chers et de moindre qualité (phénomène de mode éphémère), combinée au recourt accru aux matériaux synthétiques, impacte fortement le changement climatique global. Si la pandémie de COVID-19 a exacerbé les faiblesses structurelles de ce secteur, elle a également ouvert de nombreuses voies vers une production plus durable et même circulaire (avec des consommateurs plus conscients des conditions de production vertes et locales).

Le programme GTEX/MENATEX est constitué de différents modules, et met l’accent pour ses interventions sur les modules social et environnemental. Grâce à ce dernier, près de 60 compagnies ont bénéficié d’un renforcement de leurs capacités en matière de production propre et économe en ressources.

Parmi les résultats récents, citons :

- La réduction de la consommation électrique en substituant aux ampoules ordinaires des ampoules LED pour les espaces de travail ;

- Une réduction de 40 % des coûts de l’énergie grâce à l’installation de centrales photovoltaïques ; et

- La réutilisation de l’eau grâce à l’installation d’une usine de traitement des eaux usées.

GTEX

Tandis que la vaste majorité des entreprises adopte le changement vers une durabilité accrue, les firmes sont souvent confrontées à des mesures d’investissement intense, ce qui requiert des financements externes. Le programme GTEX/MENATEX aide les PME à réduire leur empreinte carbone par la réduction de la consommation des ressources et par la capacité à mettre en œuvre des mesures moins onéreuses. En outre, le programme collabore également avec les compagnies plus grandes, et facilite les contacts avec les institutions de financement vert qui peuvent aider à financer des plans verts bien définis.