De nouveaux horizons s’ouvrent pour la filière manioc ivoirienne (FR)
Plus de 37 millions de francs CFA (environ US$ 78,000) est le montant des transactions conclues par les opérateurs ouest-africains de la filière manique et ses produit dérivés, à l’occasion des « Journées nationales de valorisation des produits de nos territoires » organisées par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI) du 10 au 13 février dernier, avec l’appui de l’ITC dans le cadre du Programme d’Appui au Commerce et à l’Intégration Régionale (PACIR) financé par l’Union européenne. En plus de ce volume de transactions conclues, les participants ont aussi déclaré qu’à l’issue de la rencontre 470 millions de francs CFA (environ US$ 785,000) de transactions étaient en cours de négociation, et sur une note encore plus optimiste, elles ont estimé être capable de pouvoir atteindre un volume supérieure à 750 millions de francs CFA de nouvelles transactions dans les douze mois suivants l’évènement. M. Germain Yao, Directeur des études et de l’information économique de la CCI-CI n’a pas manqué de remarquer que « grâce à l’ITC, la Côte d’ivoire à travers les entreprises opérant dans le secteur du manioc, a pu exporter son savoir-faire en matière de production et de transformation du manioc, mais aussi sa technologie». D’après M. Ashish Shah, Directeur de la Division des programmes pays de l’ITC « ces résultats confirment que le potentiel à l’exportation envisagé dans la Stratégie Nationale d’Exportation en cours de finalisation est une réalité tangible».
Ce sont au total 12 entreprises ivoiriennes et 29 entreprises importatrices de sept pays africains, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Gabon, République du Congo, Sénégal et Togo, qui ont été sélectionnées et mises en relation d’affaire. Une des entreprises bénéficiaires spécialisée dans la transformation du manioc se réjouit déjà de l’établissement de partenariats commerciaux avec le Sénégal et le Burkina Faso. Pour le Sénégal, il s’agit d’une commande de cinq conteneurs de produit dérivé du manioc chaque année d’une valeur approximative de 25 millions de francs CFA, et pour le Burkina Faso de livraisons équivalentes à 5 millions de franc CFA par mois. Ces perspectives constituent une véritable source de soulagement pour son entreprise, « ces commandes viennent relancer mon entreprise, car nous souffrions d’une insuffisance accrue de moyens financiers » a-t-il révélé le représentant de l’entreprise en question.
La rencontre a fourni une plateforme pour approfondir les relations commerciales, mais aussi faire remonter les défis du secteur privé auprès des Institutions d’Appui au Commerce ivoiriennes. «Certes nous sommes séduits par la qualité du travail abattu par les entreprises ivoiriennes sur le manioc et ses produits dérivés, mais, nous souhaitons que les conditions du transport soient favorables à nos commandes », a dit un entrepreneur togolais. Au titre des suggestions, l’ensemble des participants a souhaité, la libre circulation effective pour faciliter les échanges, la création d’une structure spéciale de logistique pour favoriser le transport des marchandises, la révision des taxes de transaction. «Il faudra créer un cadre d’échange commerciale fluide pour rendre plus dynamique et dense les échanges commerciales au niveau de nos pays » a soutenu M. Ben Mohamed Imamo, en charge des activités de développement des affaires au sein de l’ITC. Pour ce faire, «nous chargeons la CCI-CI, notre partenaire, de suivre particulièrement la mise en œuvre de ces recommandations formulées par les entreprises » a-t-il fini. « Certes la procédure administrative suivra son court normal mais, nous allons jouer notre rôle pour que l’environnement des affaires autour du manioc et de ses produits dérivés soit amélioré pour que la compétitivité des exportateurs soit renforcée» a rassuré Mme Diarrasouba, Conseillère Technique de Mme la Directrice de la CCI-CI.