© Centre du commerce international, Forum du commerce
international - No. 1/2003
Le Gouvernement du Lesotho s'attache à avancer dans son
intégration à l'économie mondiale grâce au développement de mesures
favorisant le commerce des plus pauvres. Lors d'une conférence
nationale tenue en février 2003, les représentants gouvernementaux,
les agences de l'ONU, le secteur privé et les partenaires de
développement ont discuté les recommandations de l'Étude
diagnostique sur l'intégration du commerce (DTIS), dans l'intention
de renforcer la capacité commerciale, les réformes destinées aux
plus pauvres et les liens entre le Cadre intégré d'assistance
technique liée au commerce (CI) et la vision nationale, ainsi que
le processus stratégique visant la réduction de la pauvreté.
Bien que le Lesotho compte parmi les pays les plus pauvres du
monde, souffrant notamment de l'insécurité alimentaire et de la
pandémie du VIH/SIDA, ce pays a une occasion unique de promouvoir
son commerce comme moyen de développement économique et de diminuer
la pauvreté. Le Lesotho étant l'un des pays-pilotes pour le nouveau
CI, son Gouvernement a encouragé la participation nationale au
programme commercial par une approche participative du
développement. Il a également travaillé à la mise en place d'un
environnement propice au développement du secteur privé.
Le processus du CI a officiellement commencé à Maseru en mars
2002, où les six agences fondatrices du Cadre intégré (Banque
mondiale, CCI, CNUCED, FMI, PNUD et OMC) ont lancé l'Étude
diagnostique. Cette étude analyse les difficultés commerciales et
la compétitivité extérieure et donne la priorité à l'assistance
technique dans le dessein de promouvoir l'intégration des PMA dans
l'économie internationale. La Banque mondiale est responsable de
cette étude qui a mis à contribution un groupe de consultants
locaux et internationaux, en collaboration avec l'autorité de
référence, le Ministère de l'industrie, du commerce et du
marketing.
Le PNUD a servi de coordonnateur national représentant les
agences fondatrices du CI au sein du Comité national de pilotage et
administrant les différentes missions nécessaires à l'étude. Le
PNUD a également appuyé le Gouvernement en organisant des sessions
de travail pour que les parties prenantes du pays puissent
s'approprier le processus en cours et le prendre en charge.
Lors de la conférence nationale où furent présentées les
recommandations, le Ministre de l'industrie, du commerce et du
marketing, M. Mpho Malie, a exprimé sa gratitude aux agences de
l'ONU pour leur collaboration extensive avec les donateurs et les
partenaires de développement, ainsi que les autres ministères pour
le soutien au programme commercial destiné à diminuer la pauvreté.
Les participants à la conférence ont estimé que la Loi sur la
croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) a
entraîné la création de 10 000 nouveaux emplois en 2002, élevant à
plus de 45 000 le nombre des travailleurs du secteur des textiles
et vêtements.
Malgré un tel succès, le Coordonnateur résidant des Nations
Unies et la Représentante résidante du PNUD, Mme Scholastica
Kimaryo, ont averti que le développement est mis en difficulté par
la présence du VIH/SIDA. Plus de 90% des personnes employées dans
les fabriques urbaines étrangères sont des femmes issues de zones
rurales, dont le risque d'exposition à la pandémie de VIH/SIDA pose
un problème social parallèle au souci de développement.
La nature participative du processus du CI offre la possibilité
au Lesotho d'intégrer la lutte contre le VIH/SIDA aux projets
destinés aux plus pauvres.
Mandisa Mashologu est Conseillerère du PNUD, Réduction de la
pauvreté, Lesotho (mandisa.mashologu@undp.org).