Discours

Propos liminaire de la Directrice exécutive de l’ITC lors du WEDF 2016

30 janvier 2018
ITC Nouvelles

Monsieur Ranil Wickremesinghe, Premier ministre du Sri Lanka,

Monsieur Malik Samarawickrama, ministre des Stratégies de développement et du Commerce international,

Madame Indira Malwatte, présidente et directrice générale du Sri Lanka Export Development Board,

Mesdames/Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs,

Subha udhaesanak (su-ba ud-hay-sanak) !

Si mes efforts en cinghalais n'ont pas été à la hauteur, je vous salue, et vous souhaite la bienvenue au Forum mondial de développement des exportations !

Au nom du Centre du commerce international, je voudrais exprimer notre gratitude au gouvernement du Sri Lanka pour son partenariat avec nous en vue d’organiser cette seizième édition de notre événement phare ici à Colombo.

Le Sri-Lanka, son gouvernement, son secteur privé et ses institutions, sont tous déterminés à promouvoir une croissance globale et inclusive à travers le commerce.

Et c’est pour cette raison que l’ITC, l’agence conjointe de développement des Nations Unies et de l’Organisation mondiale du commerce, entièrement engagée à accompagner l’épanouissement des pays en développement dans le commerce international et l’investissement, se félicite de se tenir à vos côtés aujourd’hui.

Les années passées ont été témoins de la collaboration de l’Export Development Board sri-lankaise avec l’ITC en vue de concevoir un programme du WEDF utile pour vous. Les points de vue des leaders d’opinion mondiaux du secteur privé et du gouvernement enrichiront les discussions et permettront de relever les défis concrets auxquels sont confrontées les entreprises dans la gestion de l’économie mondiale, en vue pour elles de créer des emplois supplémentaires et de meilleure qualité. Le jumelage minutieux d’entreprises organisé sera complété par un programme de visites d’entreprises et de manifestations culturelles.

Nous discuterons de la façon de rendre le commerce possible.

Les accords commerciaux du XXIe siècle doivent répondre aux réalités économiques et sociales du XXIe siècle. Dans la topographie actuelle du commerce, nous constatons une production étalée tout au long des chaînes de valeur qui s’étendent à travers le monde. Si cela a créé de nouvelles options de croissance guidée par le commerce et de création d’emplois, exploiter les chaînes de valeur oblige toutefois les pays non seulement à ajuster les tarifs, mais aussi à ouvrir le commerce des services, de la logistique aux télécommunications ou aux services financiers, sans oublier le tourisme. Il faut en outre résoudre la question des mesures non tarifaires, telles que les normes et les réglementations.

En le faisant, nous devons envisager des moyens d’arrimer les ouvertures commerciales au niveau multilatéral avec les accords commerciaux régionaux, qui, aujourd’hui, excluent ce qu’on a appelé les initiatives « méga-régionales » dans lesquelles interviennent certaines des plus grandes économies mondiales.

Mais rendre le commerce possible n’est que la première étape. Le besoin de le rendre effectif demeure.

Durant ces deux jours, nous examinerons comment les gouvernements peuvent faciliter le commerce et l’investissement en améliorant l’environnement économique. Nous allons nous pencher sur les moyens utilisés par les institutions de soutien au commerce et à l’investissement pour fournir des services ciblés afin d’aider les entreprises à s’internationaliser.

Le thème de cet événement, Le commerce pour le succès : Connectivité, concurrence et changement, nous permettra d’examiner les trois déterminants importants pour l’amélioration de la compétitivité des entreprises et pour leur permettre de se servir des marchés internationaux pour impulser une croissance inclusive.

Le commerce numérique a pénétré des secteurs entiers de services, et les a libérés des contraintes géographiques. Même pour des marchandises physiques, le commerce en ligne a créé de nouvelles opportunités de connexion des PME « micros-multinationales » avec leurs clients à travers le monde. Cependant, il reste beaucoup à faire pour ouvrir l’économie numérique à tous, de l’amélioration de la connectivité à la facilitation des systèmes de payement ou l’organisation de la logistique.

Pour aider les entreprises à passer au numérique, l' ITC et Alibaba lanceront une nouvelle publication expliquant comment les entreprises asiatiques parmi lesquelles les entreprises sri-lankaises peuvent pénétrer le marché chinois par le commerce en ligne.

Parallèlement à ces transformations dans l’investissement et le commerce, une révolution est en cours sur le plan de la consommation ; les consommateurs soumettent de plus en plus leurs achats à des préoccupations sociales et environnementales. Nous devons nous assurer d’améliorer la qualité du commerce tout en aidant les entreprises à se conformer aux normes et aux réglementations.

Les sessions plénières du forum seront accompagnées de sessions « spécialisées » sur la logistique et l’innovation, chacune proposant des études de cas d’entreprises et des renseignements sur la connectivité, la concurrence et le changement. Des ateliers pratiques et des cours d’apprentissage en ligne dispensés via SME Trade Academy de l’ITC vous fourniront, ainsi qu’à vos parties prenantes, une introduction à l’utilisation d’outils permettant de mieux comprendre et atteindre les nouveaux marchés.

Ce forum se veut également une plate-forme de résultats concrets, de nouveaux accords commerciaux, de nouveaux partenariats et de réseaux professionnels et commerciaux élargis.

Hier, plus de 160 entreprises du Sri Lanka et de plus de 30 pays du monde ont déjà commencé à explorer des offres potentielles. Les réunions de jumelage entreprise-à-entreprise ont le potentiel de générer des résultats concrets, particulièrement dans le secteur des aliments de spécialité, le tourisme, l’informatique et l’externalisation des processus d’entreprises.

Avant de conclure, j’aimerais attirer l’attention sur deux thématiques qui, je l’espère, sous-tendront toutes nos délibérations ici. Ces deux thématiques visent à faire en sorte que les avantages d’une économie mondiale ouverte profitent largement à tous.

Premièrement, pour que le commerce soit véritablement inclusif, nous devons veiller à ce que les femmes et les jeunes ne soient pas relégués en marge. Le pouvoir économique des femmes et des jeunes doit encore être pleinement exploité.

C’est pour cela que nous organisons des sessions spéciales sur l’entrepreneuriat des jeunes. Par ailleurs, demain la Colombo Stock Exchange sonnera sa cloche d’ouverture pour « SheTrades » lors d’une cérémonie organisée par l’EDB, la Chambre de commerce et d’industrie des femmes et l’ITC.

La deuxième inclusion dont je veux parler est géographique. Le centre de gravité économique du monde retourne en Asie. D’ici à 2030, les deux tiers de la classe moyenne mondiale seront en Asie. Mais nous devons veiller à ce que tout le monde participe à ce processus.

Au cœur des routes maritimes de l’océan Indien, le Sri Lanka est stratégiquement placé entre les pôles de croissance d’aujourd’hui en Asie orientale et du Sud et les pôles de croissance de demain en Afrique. Le Sri-Lanka ne saurait rater cette opportunité de reprendre sa vraie place dans les routes commerciales.

Sadarayen piligannawa. Bienvenue au WEDF !

Je vous remercie.